Domaine du Petit Chaumont qui produit des vins de sable bio est géré par deux sœurs Brigitte et Nathalie
Brigitte Surrusca et Nathalie Bruel, les deux sœurs co-gérantes duDomaine du Petit Chaumont à Aigues-Mortes
Brigitte Surrusca et Nathalie Bruel sont deux sœurs pour qui le vin est avant tout une histoire de famille. Leur propriété de 190 hectares, créée en 1870, est située en plein cœur de la Petite Camargue en IGP Sable de Camargue . Elle a été rachetée en 1962 par Les grands-parents et leurs enfants, les Bruel. Alors que le domaine s’est transmis pendant trois générations de père en fils, « maintenant, c’est de père en filles », affirme en souriant Brigitte, co-gérante des lieux avec sa sœur œnologue Nathalie. Les deux femmes ont repris le GAEC familial (groupement d’exploitation en commun) et gèrent depuis la totalité de la production. Rencontre avec ces deux passionnées de leur métier.
Brigitte Surrusca d’abord, s’occupe depuis 1986 de toute la partie gestion, comptabilité, vente (au caveau et sur les salons), et RH. Après un bac série B de l’époque (l’équivalent du Bac ES aujourd’hui), elle ajoute qu’elle n’aimait pas vraiment l’école et qu’elle a enchaîné en faisant ses armes au sein d’un cabinet d’expert comptable à Nîmes, pour 6 mois de formation. Puis, elle a intégré une cave coopérative, ce qui fut son premier « vrai job » selon elle, dans la région d’Aigues-Mortes qu’elle connaît si bien. Ensuite, elle est allée travailler au sein d’un groupement de producteurs, « l’Union des caves de la baie d’Aigues Mortes ». Elle ajoute que son parcours fut très riche, et qu’elle a également été trésorière générale des caves particulières des vignerons indépendants. Elle s’est occupée 15 ans durant du département du Gard, puis pendant 5 ans du Languedoc-Roussillon, entre autres activités. Brigitte est donc à la fois une passionnée et une hyperactive, c’est le moins qu’on puisse dire ! Elle précise que sa sœur et elle-même ont « toujours eu l’esprit avant-gardiste, et on a toujours essayé d’innover ». Elles croient vraiment et sont à fond dans le bio, car cela fait notamment partie de leurs valeurs : « je le fais pour laisser à nos descendants une terre plus saine, afin que nos enfants puissent vivre convenablement. Ma sœur et moi-même sommes partisanes d’une agriculture vraiment réfléchie et plus naturelle ! » s’exclame Brigitte avec conviction. « D’ailleurs, dit-elle Nathalie, cette année a installé la musique dans les vignes…procédé GENODICS».
Quant à ses activités en dehors du travail, elle affirme s’adonner avec beaucoup de plaisir à … faire la fête avant tout ! Comme activités plus calmes, elle cite la natation comme passion, la lecture ainsi que les voyages : « il ne me reste plus qu’un continent à découvrir », sourit-elle.
Ensuite, Nathalie Bruel, qui s’occupe principalement de l’exploitation, « les mains dans la Terre ». Après un diplôme national d’œnologue, elle s’est intéressée et s’est occupée de la vinification des vins et de l’organisation du travail, même si elle affirme qu’à présent les deux sœurs ont embauché un chef de culture pour veiller sur le vignoble. Nathalie ajoute qu’en ce qui concerne les traitements, le travail au sol, etc. ils gèrent tout à trois, et qu’embaucher ce chef de culture lui a permis de rester active auprès des organisations syndicales telles que : La Fédération des Vignerons Indépendants du Gard (bureau), Présidente la Coopérative des Exploitants, la Chambre d’Agriculture (élue) et la Coopérative des Vignerons des Sables (trésorière). Mais surtout Nathalie Bruel s’occupe de la partie vinicole : l’organisation des vendanges chaque année, la cave, la vinification des vins, les assemblages, les agréments, mises en bouteilles, vieillissement des cuvées… En somme, toute la partie technique sur les vins. Elle est à l’origine de la modernisation de la cave de vinification qui a été entièrement refaite, sécurisée et ce du sol au plafond entre 2016 et début 2018. Et, grâce à ce travail acharné, le domaine s’est vu souvent récompensé (nombreuses médailles lors des concours des vins) et le domaine bénéficie d’une belle renommée.
Et en dehors du travail ? Comme sa sœur, elle adore voyager, et également faire du bateau : « on est juste à côté de la mer, donc on essaye d’en profiter au maximum ». Elle cite également le cinéma , lecture, l’art côté culture, et le ski côté sport. « Tout cela nous permet de se déconnecter pendant un temps afin d’être ensuite beaucoup plus efficace au travail ».
Duo familial complémentaire, passionnées et tournées vers l’innovation et tout ce qui est festif : voilà comment on pourrait résumer le tandem des sœurs Surrusca et Bruel.